Haltérophilie : Les 3 différents types de jeté

par | Nov 6, 2021 | Conseils pour l'haltérophilie | 0 commentaires

En haltérophilie, il existe trois styles de jetés différents qui reposent sur différentes positions de réception.

Le jeté fente (split jerk), le jeté debout (power jerk ou push jerk), et le jeté flexion (squat jerk).

Le jeté fente est de loin le style de jeté le plus courant pour une bonne raison que je vais expliquer ci-dessous. Le jeté debout lui a une grande utilité en tant qu’exercice d’entraînement, même pour les haltérophiles qui utilise habituellement le jeté fente. Quant au jeté flexion il peut aussi être utilisé dans certains cas, comme exercice d’entrainement.

 

Le jeté fente

 

Le jeté fente est le style le plus couramment utilisé par les haltérophiles pour des raisons très simples. Premièrement, il permet d’avoir une profondeur de réception relativement grande avec une fente qui permet de ramener les pieds assez facilement. Il offre également une meilleure stabilité que le jeté debout et le jeté flexion. Cela est dû au fait que les pieds soient plus écartés, offrant ainsi une base plus large pour maintenir la barre en position d’overhead.

Quand vous vous trouvez au plus bas de la fente lors du jeté, vos hanches sont pratiquement à la même hauteur que lors d’un demi-squat. Une position aussi basse est extrêmement difficile à tenir lors d’un jeté debout simplement parce que l’articulation du genou est dans sa position la plus faible en termes de levier. C’est dans cette même position que les hanches se retrouvent le plus en arrière, ce qui entraine une inclinaison importante du buste vers l’avant. Cette inclinaison vers l’avant demande une grande mobilité au niveau des épaules et du haut du dos pour pouvoir maintenir la barre au-dessus de la tête

Lors d’un jeté fente, en plus de la longueur entre le pied avant et le pied arrière, il y a aussi la largeur des pieds, qui est au moins aussi large que lors d’un squat. Une base aussi étendue en largeur et particulièrement en longueur, améliore non seulement la stabilité de votre position, mais vous permet également d’ajuster votre position d’overhead plus facilement.

Contrairement aux jetés debout et flexion, ou votre position overhead doit être très précise. Le jeté fente permet à l’athlète de corriger rapidement et relativement facilement sa position quand c’est nécessaire. Si sa fente est suffisamment stable, l’athlète pourra ajuster sa position en se déplaçant vers l’avant et l’arrière mais également sur les côtés.

À qui est-il destiné ?

 

Le jeté fente est un bon choix pour à peu près tout le monde. Les haltérophiles débutants commencent pratiquement toujours par apprendre le jeté fente jusqu’à ce qu’ils trouvent une bonne raison d’adopter un autre style de jeté. Je pense qu’il n’est pas judicieux d’abandonner trop tôt le jeté fente, sous prétexte que vous n’arrivez pas à faire une bonne fente. Les mouvements d’haltérophilie, et particulièrement le jeté, prennent du temps à être maitrisés. Le jeté debout peut vous semblez plus simple au début, mais cette simplicité ne compensera pas les difficultés qui vont arriver à mesure que la charge augmentera.

 

Le jeté debout

 

Le jeté debout ou power jerk est nommé ainsi, car la position de réception est identique à celles de l’arraché debout et de l’épaulé debout (power snatch/clean). Il peut aussi être appelé « push jerk » en anglais.

Bien que le jeté debout soit un exercice couramment utilisé lors des entrainements d’haltérophilie, il s’agit tout de même d’un style de jeté peu utilisé. Une des raisons principales, est que vous devez faire monter la barre plus haut que lors d’un jeté fente et que la position de réception est plus difficile à tenir. Comme je l’ai évoqué un peu plus haut, en position de demi squat, les genoux se retrouvent dans une position très faible pour pouvoir retenir la barre en position d’overhead. C’est pour cette raison qu’en haltérophilie beaucoup d’athlètes qui utilisent le jeté debout, ne descendent pas aussi bas.

De plus, le jeté debout ne laisse que peu de marge d’erreur dans la position de la barre. Elle doit être placée assez précisément au-dessus de la tête si l’athlète veut pouvoir maintenir sa stabilité. Cela peut devenir un problème encore plus important car le besoin de mobilité augmente au fur et à mesure que vous vous approchez d’un squat parallèle au sol.

 

À qui est-il destiné ?

 

D’après moi, le jeté debout est un bon choix pour un athlète qui est naturellement capable de pousser la barre très haut, qui n’a aucun problème à placer la barre dans une position solide au-dessus de sa tête et qui arrive à garder des bons placements lors de son appel.

 

Le jeté flexion

 

Pour ce qui est de la position des pieds, le jeté flexion est identique au jeté debout, mais comme son nom l’indique, la position de réception est une flexion complète de squat. Cela nécessite moins d’élévation de la barre que le jeté debout, mais rajoute tout de même quelques difficultés. La mobilité est la principale difficulté pour la plupart des athlètes, beaucoup d’entre eux ne peuvent d’ailleurs pas exécuter un jeté flexion correct avec une barre à vide.

En plus de la mobilité, il est primordial d’avoir une précision encore plus grande dans le placement de la barre par rapport au jeté debout. Votre marge de manœuvre sera beaucoup plus faible pour stabiliser la barre quand vous serez en bas du squat, comparé à un jeté fente ou un jeté debout. Par exemple lors d’un jeté debout, il sera plus facile d’effectuer un pas pour compenser un mauvais placement, que lors d’un jeté flexion.

Enfin, une fois la barre stabilisée, il faut remonter avec votre barre au-dessus de la tête, en prise d’épaulé, et souvent après avoir effectué une pause en bas de la flexion. Et tout ça après avoir épaulé la barre.

C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons, qu’en haltérophilie, le jeté flexion est encore plus rare que le jeté debout. Peu d’athlètes possèdent la mobilité, la précision et la force pour réussir, et surtout pour choisir ce style de jeté aux autres.

À qui est-il destiné ?

 

Comme je viens de le dire, le jeté flexion est approprié pour les haltérophiles qui possèdent une très bonne mobilité, une force suffisante dans les jambes et un bon appel. Mais qui ne sont pas capables d’envoyer la barre suffisamment haute pour pouvoir effectuer un jeté debout ou un jeté fente.

 

Conclusion

 

Au fil du temps, chaque athlète trouvera le style de jeté qui lui convient le mieux et qui lui permettra de soulever les plus grosses barres. N’oubliez pas qu’en haltérophilie il faut être patient, passer du temps à développer sa technique et sa force, pour pouvoir maîtriser un style de jeté.

Arthur Turpin

athlète à

POWERCAMP

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