Haltérophilie : be a good teammate !

par | Oct 2, 2021 | Conseils pour l'haltérophilie, Pour un mental à toute épreuve ! | 0 commentaires

Formation Sportive

Je l’ai déjà répété dans plusieurs vidéos et podcasts : un bon environnement d’entraînement peut être plus important qu’un bon programme voire même qu’un bon coach ! Des coéquipiers fiables, motivés, motivants, disciplinés et sérieux sont la clé pour devenir le meilleur haltérophile possible (et ceci est valable dans tous les autres sports).

 Avec une bonne équipe de partenaires d’entrainement, vous pourrez tous les jours avoir du soutien et un esprit de compétition pour vous pousser dans votre pratique. Si certains de vos coéquipiers ont plus d’expérience que vous en haltérophilie, ou tout simplement de bonnes connaissances du sport ; s’entraîner avec eux vous donnera par la même occasion la possibilité d’être coaché et d’en apprendre un peu plus chaque séance !

 

L’IMPUISSANCE APPRISE

 

Beaucoup d’athlètes connaissent le concept d’effet Bannister (ou « impuissance apprise ») : La médecine et la science disaient qu’il était impossible pour un être humain de courir le mile (1600m) en moins de 4 minutes. Cette affirmation semblait correcte pendant des décennies, et personne ne pensait pouvoir le faire. Le jour où l’athlète parvint à passer sous la barre des 4 minutes marqua le début d’une nouvelle ère : un grand nombre de coureurs (qui n’étaient plus bridés par la pensée que c’était impossible) se mirent eux aussi à courir le mile en moins de 4 minutes.

A plus petite échelle et dans une salle de sport, il est évident que le fait de pratiquer avec des athlètes d’un bon niveau aura un impact sur vous. Vous les côtoyez, vous les connaissez et vous les voyez s’entraîner ; si ils arrivent tous à faire certaines performances, elles vous paraîtront beaucoup moins inatteignables. Le mental peut être un frein pour beaucoup d’athlètes, et s’inspirer de ses camarades d’entraînement un moyen pour outrepasser ce frein.

 

Observation de mouvement d'haltérophilie par les coachs

SOYEZ VOUS-MËME UN BON CO-EQUIPIER

 

Un bon groupe d’entrainement EST ce qui va vous permettre de devenir le meilleur athlète possible. Mais avant de trouver de bons coéquipiers, il faut savoir en être un soi-même. Je ne compte plus le nombre d’athlètes que j’ai pu avoir à Powercamp et qui, après avoir quitté la salle, expliquent maintenant une stagnation ou une régression au simple fait de s’entraîner seul ou simplement avec des coéquipiers moins motivants. Quel meilleur boost que de faire une séance de max avec 4 athlètes d’un niveau à peu près équivalent, de la même catégorie de poids et une caméra qui va immortaliser les performances du jour ?

J’ai néanmoins pu faire face à de mauvaises attitudes de la part de certains athlètes, pour qui la compétition à l’entrainement devenait malsaine. Ils voyaient d’un mauvais œil la progression de leurs partenaires, ne savaient pas faire la part des choses entre une mauvaise séance / mauvaise période et une réelle régression. Le stress émotionnel qu’impliquait la progression de certains et leur stagnation provisoire provoquant un cercle vicieux : angoissés par leurs séances, stressés par leur stagnation et envieux des autres athlètes. Sans aucun doute, ces athlètes sont ceux avec la progression la moins importante.

 

Coéquipiers

Comment devenir un bon partenaire d’entrainement ?

 

  • Tout d’abord, entraînez-vous en équipe. Prévoyez à l’avance un horaire d’entrainement, et faites votre session à plusieurs. Ne soyez pas en retard, n’annulez pas au dernier moment : montrez que vous accordez de l’importance à l’entrainement et en faite une priorité. A part lors du passage sur la barre, les écouteurs ou autres moyens pour s’isoler sont déconseillés si vous souhaitez vous entraîner en équipe.

 

  • Soutenez vos co-équipiers : que ce soit en parant un squat ou en chargeant leur barre si ils se concentrent sur une tentative lourde et que vous êtes de votre côté sur des séries / exercices plus faciles. Le plus important : soutenez-les psychologiquement. Des encouragements peuvent changer la donne sur un lift.

 

  • Partagez réellement des séances. Si vous vous entrainez ensemble mais avec des programmes totalement différents, il est plus dur de se soutenir. Même si l’individualisation d’un programme est importante, il peut être une bonne idée de faire en sorte de garder des séances / exercices / formats séries-reps en commun avec les autres afin de pouvoir faire l’entrainement ensemble. A Powercamp, le Lundi, c’est arraché et squat nuque pour TOUT LE MONDE. Le Mercredi, épaulé et squat clavicules. Le Samedi, des % relativement élevés sur les deux mouvements (pour ceux sur la prog de la salle, mais aussi pour les quelques-uns pour qui je planifie de manière personnalisée).

 

  • Gérez vos émotions. Il est normal d’être frustré sur une mauvaise séance d’haltérophilie ou simplement parce que vous venez de rater une barre bêtement. Essayez d’intérioriser au maximum. Vos co-équipiers ne voudront plus s’entraîner avec vous si vous êtes un dépressif/énervé de l’entrainement et laissez chaque mauvaise séance / tentative vous atteindre comme si c’était la fin du monde. L’athlète qui tire la gueule pendant 2h chaque jour ne donne pas envie aux autres d’aller vers lui. De la même façon, vous devez savoir quand l’entrainement est terminé. Le stress psychologique est un facteur extrêmement important dans la contre-performance. Une fois la séance finie, sachez passer à autre chose et ne ruminez pas pendant le reste de la journée. Les athlètes qui prennent leur sac, s’en vont sans saluer leurs camarades après l’entrainement ne seront vite plus les bienvenus dans les groupes de training.

 

  • A l’inverse, sachez différencier l’heure de la rigolade et les moments où tout le monde a besoin de concentration. Vous n’avez pas besoin de sociabiliser entre chaque série : vous déconcentrez les autres athlètes et vous vous déconcentrez aussi. Les temps de récupération font partie de l’entrainement. Ils permettent de se reconcentrer pour la série suivante, et de réfléchir / analyser le mouvement qui vient d’être exécuté. Entre deux séries à 90% à l’arraché, on ne discute pas de la pluie et du beau temps. Entre deux séries d’abdominaux en fin de séance, vous pouvez être un peu moins sérieux !

 

  • Partagez votre savoir. Surtout si vous êtes plus expérimenté en haltérophilie que les autres. Si il n’y a pas déjà un coach disponible, jetez un œil au mouvement des autres athlètes tant que ça ne perturbe pas votre propre séance et offrez leur quelques conseils. On a pas besoin de corrections entre chaque passage. Si un autre haltero vous fait remarquer que vous sautez en avant, vous vous concentrez dessus jusqu’à la fin de la séance, et vous n’avez pas besoin qu’il regarde chacune de vos séries pour vous confirmer que vous le faites moins.

 

  • Partagez autre chose que l’entrainement avec vos co-équipiers. Pas forcément des sorties, des soirées ou autre. Mais venez un peu avant votre entrainement et restez quelques temps après la séance afin de les côtoyer autrement que pendant l’entrainement. Vous partagez la même passion pour laquelle vous consacrez des dizaines d’heures par mois : vous avez beaucoup de points communs.

 

Même si l’haltérophilie est un sport individuel, vous irez plus loin bien entouré. Trouvez une salle et un groupe d’entrainement où l’ambiance vous permettra de devenir la meilleure version de vous-même – et prenez du plaisir en le faisant.

 

Louis Le Guennec

Head coach à 

POWERCAMP

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