Haltérophilie : Maxer à l’entrainement vs en compétition !

par | Oct 6, 2021 | Conseils pour l'haltérophilie, Pour un mental à toute épreuve ! | 0 commentaires

Quand vous entrerez à powercamp, si vous survivez à la rencontre avec marin, vous aurez l’occasion de voir le tableau des records d’haltérophilie de la salle. À première vue, ce tableau peut paraître être un moyen d’habiller le mur tout en montrant que powercamp est bien le “strongest gym in the west” (n’oublions pas que les meilleurs clubs français sont au nord et à l’est, un jour on pourra dire strongest gym in france mais il faut d’abord gagner le top 9 et tout .. bref ..).

Mais si vous avez la chance de passer plusieurs semaines à vous entraîner avec nous, votre avis sur ce tableau changera. Premièrement, c’est un engagement. Pour pouvoir noter son nom sur le tableau, il faut faire partie de l’équipe, avoir envie de tirer pour l’équipe et à terme éventuellement faire des compétitions avec l’équipe. Ensuite, c’est une motivation, quand on a fait un PR valide, nous pouvons aller mettre notre ligne à jour. Il est donc facile de suivre quel partenaire on va pouvoir aller taquiner sur les prochains cycles et dans quels mouvements. Bref, ce tableau stimule l’esprit d’équipe et de compétition : quoi de mieux pour une dynamique de progression globale ?

Malgré cet aspect très positif, il peut y avoir quelques désaccords sur l’utilisation du tableau. Certains champions de l’entraînement voudront absolument mettre tous leurs records, d’autres ne voudront que les records de compétition, validés par des juges et donnant un total irréfutable.

Quelle différence entre les max à l’entraînement et en compétition en haltérophilie ?

 

Les reps max à l’entraînement

 

En haltérophilie, un “max du jour” à l’entraînement représente la plus grosse charge que tu puisses soulever en situation “normale”, sans stress extérieur

Lors de ces maxs, il n’y a ni risque, ni récompense si ce n’est de la reconnaissances de tes training partners. En somme, il n’y a pas de pression. Pas de pression autre que celle que l’athlète peut s’infliger à lui-même. Donc, si vous, ou un de vos coéquipiers, vous énervez, criez, râlez, pour un échec à l’entraînement, revoyez votre manière de penser.

Dans les progs d’haltérophilie, il n’est pas rare de retrouver des maxs du jour une ou deux fois dans la semaine. De semaine en semaine, de jour en jour, les performances lors de la réalisation de ces maxs peuvent varier de plusieurs kilos sur un même mouvement. Ca peut être dû à la fatigue ou au contraire à une pause de plusieurs jours qui a flingué votre nerveux. No big deal, c’est tout à fait normal et c’est pareil pour tout le monde.

 

Ne vous frustrez pas à l’entraînement

 

Maxer sur un mouvement à l’entraînement, c’est de “l’improvisation”, il n’y a pas une réelle préparation, pas de semaine de deload, pas de juges : il s’agit d’un test. Il permet de mesurer son évolution, sa forme du jour, stimuler l’esprit de compétition. Il ne s’agit pas de faire PR+10 ou de rater 90% de la barre de la semaine passée, le tout est de donner son maximum. 

Il n’est pas rare de sous-performer en milieu de cycle sur ces “maxs efforts du jour”. Ça s’explique simplement. En début de cycle, on est frais, on sort d’une semaine de deload, il est donc normal de relativement bien performer. Une fois la fatigue installée, les perfs descendent un peu. Puis en fin de cycle, l’adaptation musculaire et nerveuse associée à la progression sur la variante ou le format adapté permet de voir ses perfs remonter, permettant de battre les maxs de début de cycle.

 

Petit rappel 

 

Parler de cela permet de faire un petit rappel : NE CHANGEZ PAS DE PROG TOUTES LES DEUX SEMAINES. En haltérophilie, certains athlètes, à la recherche de la performance veulent à tout prix progresser en permanence. Donc, en milieu de cycle, au bout de 2-3 semaines, quand ils sont dans le creux de la vague, ils décrètent que la prog en question n’est pas efficace et en change. En changeant de format, ils ruinent l’adaptation nerveuse/musculaire/technique qui était en train d’opérer et ne progresse donc pas d’un poil. À moins que vous ne sentiez que vous allez vous blesser, que vous êtes en surentraînement, ou que le format ne vous déplaise vraiment : FINISSEZ LE CYCLE avant de juger la prog.

Vous pouvez passer 6 semaines à vous éclater à être en forme et à avoir l’impression de performer puis le jour des maxs vous ramasser parce que la mécanique de programmation était mal réfléchie. Et au contraire, vous pouvez passer 6 semaines à en chier, à contre performer, et arriver le dernier jour, lors des maxs, tout casser et faire de PR sur plusieurs mouvements. D’ailleurs, croyez-le ou non, en haltérophilie, le second cas est plus fréquent que le premier.

 

Les maxs en compétition d’haltérophilie

En force athlétique ou en strongman, un max en compétition correspond au maximum musculaire et nerveux que peut réaliser l’athlète avec une motivation optimale. Dans ces sports, les athlètes expérimentés performent mieux en compétition qu’à l’entraînement dans la très grande majorité.

Ceci s’explique : le docteur et physiologie Mel Siff, à trouvé/démontré que l’atmosphère de compétition peut augmenter la force d’une personne non entraînée jusqu’à 35% et jusqu’à 10% pour un athlète entraîné. Il explique son étude dans son livre “Supertraining”.

En haltérophilie, c’est un peu différent. De même que dans les autres sports cités, la préparation et l’excitation du jour augmentent et la réponse nerveuse et musculaire ce qui permet d’être plus fort. Seulement, en haltérophilie, le surplus de force peut perturber l’athlète.

Dans un mouvement comme l’arraché, les timings et la régularité sont essentiels pour réussir une rep lourde. Mais, en compétition, ce surplus de force permet de tirer la barre plus haute, de chuter plus vite etc.. Un athlète inexpérimenté a donc vite fait de faire le meilleur tirage de sa vie puis se prendre la barre “sur la gueule” parce qu’il a chuté très vite. 

En bref, l’excitation de la compétition peut perturber les habitudes de l’athlète. Or, en haltérophilie, les habitudes et la régularité sont vos meilleurs alliés.

Pas de panique, à force de faire des compétitions, vous prendrez vos repères dans ces situations et vous pourrez utiliser ce surplus de force pour performer au mieux.

 

Faut-il faire des compétitions en haltérophilie ?

 

En France, il y a environ 30 000 adhérents dans les clubs d’haltérophilie. Et pourtant, il y a moins de 4000 compétiteurs. C’est dû à plusieurs facteurs. Premièrement, la plupart des enfants font des compétitions dans les sports qu’ils pratiquent, et ce, jusqu’au collège/lycée. Seulement, nous avons une culture du sport tellement désastreuse que passé 20 ans, le nombre de sédentaires explose.

Et, dans les rares qui ne deviennent pas sédentaires, l’immense majorité ne fait que du sport d’entretien, à raison d’une voire deux fois par semaine. 

 

Pourquoi vous devez faire des compétitions même si vous faites un sport loisir

 

Tout simplement pour avoir un objectif de performance. On ne parle pas ici de performances dignes des jeux olympiques, mais simplement d’assurer une dynamique de progrès. Avoir cet objectif vous motivera, vous mettrez ainsi plus d’intensité dans vos entraînements et serez plus réguliers.

Ça donnera du sens à votre pratique et votre implication. On connait  tous des potes à nous qui après les fêtes vont faire du sport pour s’entretenir. Un mois après, on les recroise et ils ont arrêté car il n’y avait pas de motivation.

Si au lieu de dire “je vais courir deux fois/semaine pour m’entretenir”, ils allaient sur internet pour s’inscrire à un marathon dans 8 mois. Croyez-moi, ils manquent rarement leur séance de course. Parce qu’ils sauront pourquoi ils courent, pour ne pas mourir dans 8 mois.

En haltérophilie, c’est pareil. Faire une ou deux compétitions par an vous motivera et changera la dimension de vos entraînements. 

 

Le champions de la salle 

 

C’est une autre catégorie d’athlète. Eux, sont à la recherche de la performance et aiment montrer qu’ils peuvent battre des adhérents. Mais ils ne font pas de compétitions : par peur, par flemme ou par manque d’avis tout simplement.

Le titre de champion de la salle n’existe pas, alors allez faire des compétitions et vous mesurer à d’autres athlètes. Vous ferez des rencontres et vous trouverez de nouveaux challengeurs.

 

Apprendre des autres 

 

En haltérophilie, les compétitions sont classées par niveau. Donc, vous rencontrerez des athlètes dans votre tranche de niveau. Vous aurez donc énormément à apprendre de ces athlètes-ci. Et vous pourrez vous motiver en vous disant “au prochain championnat, je veux le battre”.

Sacha Sperka compétition

Clement Sémirot

athlète à 

POWERCAMP

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